La première intention est de convoquer/réveiller chez l'artiste son état d'enfant, celui qui observe, qui joue et rejoue en pleine sincérité. L'autre intention est de sensibiliser l'apprenant à l'état EXTRA-ordinaire que peut exiger le jeu théâtral à contrario d'une énergie banale, quotidienne de la vie de tous les jours.
Le masque est ici qu'un outil pour entrer dans l'exercice.
J'ai toujours été fasciné par les dessinateurs. Ils/elles peuvent matérialiser toutes les formes possibles, tous les personnages inimaginables sur une page blanche. En tant que jeune acteur, j'ai vite trouvé que notre métier était injuste car j'ai cru que j'étais limité à mon physique, ma taille, la couleur de ma peau, ma voix et donc limité à jouer quelques personnages du répertoire.
Le masque a pour moi été une découverte car il m'a révélé que je pouvais être aussi dessinateur de mes rêves. Il m'est apparu donc possible de jouer un vieillard bossu, une femme géante, un lézard sur-vitaminé, un chien rampant libidineux.
J'estime nécessaire que l'acteur en apprentissage, dès ses premiers pas sur le plateau, puisse explorer les bienfaits de la transformation physique. Chaque être possède une corde masculine, féminine, animale. Le travestissement ouvre le chemin de l'artiste-créateur, l'artiste-autonome. Pédagogue Alexandre Ethève
A destination des 1ère et 2ème années